1) Liberté conditionnelle est votre premier roman. Dans votre biographie, sur la quatrième de couverture, on peut lire que la fièvre de l’écriture vous a prise au printemps 2009. Pouvez-vous en raconter les circonstances ? Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture ?
À ce moment-là, ma sœur m’a parlé d’un cercle d’écriture qu’elle avait rejoint. J’ai trouvé cette activité originale et intéressante et j’ai été curieuse de connaître les consignes données d’une réunion à l’autre. Au départ, je me suis mise à faire l’exercice pour moi-même, par jeu. Par la suite j’ai intégré ce groupe pour y participer activement.
En parallèle, j’ai commencé à soumettre des textes à des concours de nouvelles et j’ai découvert la joie d’être publiée et d’avoir des réactions sur mes écrits. Petit à petit, l’écriture a pris de l’importance dans ma vie et est devenue une part de mon équilibre, ma manière de me ressourcer, d’observer et de comprendre les gens qui m’entourent, de rire de ce qui me choque, aussi.
Enfin, je me suis aperçue qu’un personnage récurrent habitait mes textes et s’étoffait au fil du temps, ce qui m’a conduite à envisager de me lancer dans l’écriture d’un roman.
2) Sans trop dévoiler l’intrigue du roman, pouvez-vous nous expliquer comment l’idée vous en est venue ?
Une de mes amies m’a parlé d’un reportage diffusé à la télévision dans le cadre d’un Temps Présent. Suite à un problème de santé, les personnes interviewées avaient vécu une expérience assez troublante, difficile à expliquer rationnellement. Ça me paraissait être un excellent thème de fiction. Ces témoignages m’ont donné envie d’imaginer le parcours d’un personnage confronté à ce phénomène et sa façon bien particulière d’y faire face.
3) Vous vous amusez beaucoup, dans ce premier roman, à jouer avec les attentes du lecteur, à l’induire en erreur pour mieux le surprendre. La surprise vous semble-t-elle être un ressort essentiel à la fiction ?
En tant que lectrice ou spectatrice, quand je me plonge dans une fiction, j’essaye d’anticiper le déroulement du scénario et je suis toujours enchantée quand l’intrigue prend un tournant inattendu qui amène un nouveau souffle au récit. Pour moi, la surprise est ce qui pimente une lecture et qui donne envie de la poursuivre.
En dehors des livres, je suis adepte de séries télévisuelles. Quand j’écris, je considère chacun de mes chapitres comme un épisode. Mon objectif est qu’ils s’intègrent dans un ensemble tout en tenant par eux-mêmes. C’est pour ça que je cherche souvent à les conclure par une chute.
Par ailleurs, l’effet de surprise est un jeu que j’ai beaucoup de plaisir à pratiquer dans l’écriture de la nouvelle et j’ai continué à en faire usage lors du passage au roman.
4) Pouvez-vous partager avec vos lecteurs la photo d’un lieu, objet ou autre qui évoque votre roman ? Expliquez pourquoi…
Pour moi cette photo illustre bien la problématique à laquelle se confrontent mes personnages. Ils vivent avec l’illusion d’être libres, mais leur univers est circonscrit par leur éducation, leurs valeurs, les événements extérieurs, les conséquences de leurs actes, comme c’est le cas pour chacun d’entre nous, d’ailleurs. Au fil du récit, la question pour eux sera : comment s’accommoder de ces limites, ou par quel moyen écarter un peu les barreaux sur un horizon plus large ?
Liberté conditionnelle est disponible dès à présent en librairie et via notre site internet…