La femme en rouge

Auteur: MAHAIM, Annik
ISBN: 978-2-88387-102-1
Date de parution: 31/08/2018

La femme en rouge

11,00 CHF25,00 CHF
UGS : ND Catégorie :

Description

Nina, une jeune Lausannoise, décide de partir à la recherche de l’histoire de sa grand-mère mythique qu’elle n’a pas connue, Olga, peintre de talent, mystérieusement disparue.
Elle plonge alors dans le quotidien d’une famille de cheminots communistes dans le Renens des années 1930-1940, traverse la guerre froide dans les rangs du POP vaudois, découvre les courants picturaux de l’époque. La trajectoire hors normes de cette grand-mère raconte à sa petite-fille la difficulté de s’accomplir pour une artiste femme, le conflit possible entre le militantisme, les loyautés familiales et la création.

Nina, qui vit dans un milieu alternatif lausannois contemporain végane, se confronte à une autre génération, d’autres engagements, tout en déchiffrant une filiation surprenante. Les passions politiques, créatives et sentimentales des deux femmes, parfois en rupture avec les loyautés familiales, les entraînent dans des aventures inattendues… Chacune à sa manière, elles conquièrent la liberté d’être elles-mêmes en dépit des revers, des doutes et surtout des modèles.

L’auteure

Annik Mahaim, romancière et nouvelliste, vit au Mont-sur- Lausanne. Elle a emprunté de multiples chemins d’écriture, chanson, textes pour la scène, journalisme, radio, publications historiques. Lauréate du prix Bibliomedia 1991, Sélection Lettres Frontières 1995.
Elle se consacre actuellement à l’animation d’ateliers d’écriture et au suivi d’auteur.e.s, tout en poursuivant son œuvre de fiction.

Revue des médias
Septembre 2019 – Passé Simple 
Novembre 2018 – Journal du Mont

Avis

  1. ViceVersaLitterature

    Olga est la «mythique grand-mère» disparue de Nina, qui s’en va à sa recherche à travers le temps. Et quel temps! Dans les années 1950, la jeune Olga s’est affirmée en tant que peintre de talent, elle que sa famille modeste et combattive prédestinait à militer au sein du Parti ouvrier et populaire (POP) vaudois. Sa petite-fille, Nina, jeune femme d’aujourd’hui, écologiste et végane convaincue, vit en communauté dans la région lausannoise. Le roman d’Annik Mahaim est comme un arc de cercle entre ces deux existences qui ne vont cesser de se rapprocher.

    Olga gagne un visage lorsque Nina explore l’armoire pleine des «papiers de grand-maman» et entame le récit de sa vie, que lui a commandé une cousine âgée et désireuse d’en savoir plus. Autant que le parcours d’une jeune femme talentueuse qui bute contre les préjugés de son temps et de son milieu, c’est la peinture elle-même qui se raconte avec sensualité et délicatesse dans de belles pages du roman.

    Olga se passionne pour les sortilèges de la nature morte […], la danse, toujours différente, qu’exécutent ensemble l’objet, ses teintes, la lumière, le temps qu’il fait, l’humeur de la peintre…

    Le destin de l’artiste, son désir de donner à voir, son combat acharné et amoureux avec la toile, a peut-être déteint sur sa petite-fille biographe. Le travail d’Olga aquarelliste, «[…] jouer avec le temps, l’eau, les pigments, la transparence, l’opacité», rejoint l’entreprise de Nina, qui tente de recréer le passé et de dessiner les contours d’une vie aux épisodes déjà si lointains.

    Ce retour vers la disparue ne va cesser de se préciser et s’intensifier, jusqu’à ce que le roman nous régale d’un retournement époustouflant, qu’il serait inutile de dévoiler ici, comme un vif rayon de soleil soudain jeté sur l’obsédante «peintre de papier».

    https://www.viceversalitterature.ch/book/17651

  2. Fattorius

    Epatant roman de vie que celui que propose Annik Mahaim dans “La femme en rouge”!

    Le lecteur suit la piste de Nina, une jeune Lausannoise qui décide d’en savoir plus sur sa grand-mère Olga, peintre de talent qui a côtoyé les génies artistiques de l’après-guerre. Au fil des découvertes, c’est un sacré voyage que cette quête dessine. Un voyage qui recèle son lot de sinuosités, traduites par des changements de points de vue épisodiques et des retournements de situation inattendus…

    Voir tout l’article: http://fattorius.blogspot.com/2018/11/annik-mahaim-ou-la-biographie-sinueuse.html

  3. Christophe Terribilini

    Je viens de terminer le roman d’Annik Mahaim. Son histoire m’a plongé dans les souvenirs de mon grand-père maternel tout d’abord, né à Lausanne en 1906, militant communiste et syndical dès la première heure, ainsi que mon autre grand-père cheminot à la gare de Lausanne. J’ai aimé dans les vies que vous tracez avec ces parallèles d’activisme générationnels. Le tout dans une trame artistique, ce monde de la peinture que j’apprécie tant. Chacun de vos personnages est attachant, jusqu’au chien. Merci pour ce moment.

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Le samedi de la première leçon, c’est aussi allègre qu’excitée qu’elle prend le tram et dévale l’avenue d’Ouchy, munie d’un couffin où elle a placé un bocal, des crayons à mine de plomb, des chiffons, un porte-documents qu’elle a bricolé avec des cou- vertures d’anciens cahiers et de la ficelle, afin de ramener ses aquarelles. Elle trouve mademoiselle Favrod au début des quais, accompagnée par une autre élève un peu plus âgée qu’Olga, qu’elle a déjà aperçue dans la cour de récréation. Présentations.
marguerite est arrivée à Pâques, c’est une réfugiée parisienne. Sa mère, avocate et résistante, victime d’une rafle alors qu’elle portait une lettre compromettante, a disparu au début de l’Occupation ; son père est en exil à Londres ; elle vit auprès d’une grand-tante à Lausanne.
Le temps est lumineux.
Les jeunes filles ont revêtu une vieille blouse pour ne pas abîmer leurs vêtements. On s’assied sur un banc, face au lac. mademoiselle Favrod expose le contenu des leçons qu’elle entend leur dispenser au cours de l’année. il y faudra discipline et ténacité. C’est tout un art : lavis sur papier sec, mélange de couleurs humide sur humide, bordures, travail du pinceau, ombres, technique de reflets. elle détaille les types de pinceaux, poil de petit-gris, de martre, usage de la pointe, de la touffe. Sortes de papier, satiné, fin, rugueux... La peinture, insiste-t-elle, est un hommage à la Création, la glorification des Œuvres du Seigneur.
Pas de problème : depuis l’incident des rois mages et de l’étoile, Olga a appris à tenir sa langue.
La maîtresse a amené avec elle un précieux matériel sorti de la caisse offerte à l’école. Présentation des couleurs : rouge de cadmium, bleu de cobalt, outremer, indigo, terre de Sienne, terre d’ombre brûlée... Olga rêve éveillée. il faudra apprendre à faire certaines couleurs soi-même sur la palette, en particulier le vert et le noir. Étonnement chez les jeunes filles. alors on va tout de suite s’y mettre. remplissez votre bocal à la fontaine, choisissez un pinceau pas trop fin. Nous représenterons les iris du massif que nous avons sous les yeux. d’abord les feuilles. mélangez votre jaune avec votre cobalt... cherchez la nuance, non, ce n’est pas assez bleu, il y a aussi un peu de gris dans ces feuillages... Surtout commencez léger, très très léger, oui, pas plus que ça, on peut renforcer la couleur ensuite, si nécessaire. tirez le pinceau de bas en haut, dans le sens des nervures, de la courbe de la euille... Olga se désole : une tache, le précieux papier gâché. Pas grave, on tamponne avec le chiffon propre. Ne pas oublier les ombres, les parties moins éclairées. Pour les fleurs, trouver la bonne nuance de violet avec un peu de rouge et de bleu, suggérer les pétales, tous différents, laisser un petit espace au centre pour le jaune des étamines.
Olga a la main sûre. Malgré son inexpérience, ses pétales paraissent souples, vivants. Elle peine à représenter le sol, trop désireuse de rendre la lourdeur de la terre sombre, quand il s’agit d’une technique qui surtout suggère. Pour cette fois, c’est raté. Mais elle découvre qu’elle aime ce défi, comprenant qu’on ne peut pas revenir sur ses traits, qu’il faut travailler vite, jouer avec le temps, l’eau, les pigments, la transparence, l’opacité. Marguerite se révèle douée, elle a le sens des couleurs. La lumière baisse, il est cinq heures, la première leçon prend fin. La maîtresse ravie annonce à ses élèves qu’au fil de l’année, on ira dans les bois, au bord des rivières, à la montagne.

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