Le Mège peut être considéré comme LE grand livre de Jean-Paul Pellaton. Un mège, en français archaïque, est un médecin généraliste de type ambulant, à demi autodidacte, généralement amateur de plantes, un peu alchimiste pour ne pas dire sorcier, rebouteux ou guérisseur, plutôt que médecin. Xavier Meuret de Miécourt est un mège. Fils de menuisier, promis à l’établi, il est curieux de tout et s’initie à la médecine. Il devient alors une de ces figures emblématiques des montagnes jurassiennes, courant les fermes de son pays, soignant les paysans et parfois les bêtes; sympathique et toujours intéressé à la vie humble et rude de ses contemporains.
En 1787, Xavier pousse ses pérégrinations jusqu’en Bourgogne, puis à Paris où il arrive en pleine Révolution. Ce qui va passionner le mège, au-delà des conflits politiques, c’est sa rencontre avec Mesmer: un étonnant illuministe qui tente d’établir entre l’homme et les forces cosmiques des lien énergétiques qui pourraient tout guérir et tout bouleverser.
Le Mège est un étonnant roman picaresque, en même temps qu’une fresque éclairante de la vie quotidienne et des mœurs du XVIIIe siècle.