Tiffany Jaquet, auteure de L’Enfant du placard, roman à paraître au mois d’avril, s’est prêtée au jeu de l’interview pour notre site internet. Découvrez un peu l’auteure et son univers littéraire au travers de quatre questions…
1) Tiffany Jaquet, présentez-vous en quelques lignes pour les lecteurs du site de Plaisir de Lire
Je suis née en 1989 à Morges, petite ville de la Côte où j’ai poursuivi une partie de mes études et où je vis et travaille aujourd’hui en tant qu’enseignante de français et d’anglais. Même si je suis plutôt pantouflarde et très attachée à cette région dans laquelle j’ai grandi, je ne manque pas une occasion de voyager et connaître de nouvelles cultures. L’évasion et la découverte : deux plaisirs que je retrouve dans la lecture et l’écriture. Ce sont aussi deux choses que j’essaie de transmettre à mes élèves en leur montrant qu’on peut apprendre tout en se divertissant.
2) Comment êtes-vous venue à l’écriture? Est-ce pour vous une passion de toujours ou une découverte plus récente?
Mon souvenir le plus lointain lié à l’écriture remonte à ces courtes énigmes policières que j’écrivais quand j’avais une douzaine d’années. Elles étaient très fortement inspirées de mes lectures d’alors : les romans d’Agatha Christie et Le Club des Cinq. Car c’est vrai qu’avant tout j’ai le plaisir de lire !
Puis, petit à petit, j’ai découvert le plaisir d’écrire, surtout au travers de nouvelles. Cependant, ce n’est que lors de l’écriture de L’Enfant du Placard que j’ai pour la première fois ressenti le besoin d’écrire.
3) L’Enfant du Placard est votre premier roman. Comment l’idée de ce roman vous est-elle venue ?
J’étais en train de faire des recherches sur les procédures de naturalisation en Suisse pour une nouvelle que j’écrivais, lorsque je suis tombée sur un documentaire racontant l’immigration des Italiens en Suisse dans les années 60. Je me rappelle être restée complètement figée, comme sous le choc, en découvrant leur quotidien et les difficultés rencontrées. C’était tout un pan de l’histoire de mon pays qui m’était complètement inconnu. À partir de ce moment-là, raconter leur combat devient une idée fixe, une nécessité pour moi de coucher leur histoire sur le papier.
4) Tiffany Jaquet, pouvez-vous faire un photo d’un lieu, scène ou objet qui se rapporterait à votre roman, directement ou indirectement, et expliquer au lecteur, sans nous dévoiler trop de l’histoire, son lien avec le roman…
Comme image représentative de mon roman, j’ai choisi ce vieil album photos.
Souvent perdus au fond d’un tiroir, rangés sur une étagère ou oubliés dans un placard, les albums photos sont une mémoire matérielle de nos souvenirs.
Pour moi, c’est un objet qu’on trouve dans chaque foyer, sous différentes formes, et qui se transmet de génération en génération car il est fédérateur. Il rassemble les membres d’une même famille et leur fait ressentir une appartenance, non pas à un lieu, mais à des personnes. Dans L’Enfant du Placard, l’héroïne, Claire, part sur les traces du passé de sa mère, et sans le savoir, de l’histoire de toute une population, déracinée, dont l’identité est mise à mal. Mais heureusement, cette identité est plus qu’un nom et une origine inscrits sur un passeport, c’est celle que chacun décide de créer en fondant une famille.
Le lancement de L’Enfant du placard aura lieu le mercredi 20 avril dès 19 heures à la Bibliothèque de la Sallaz…