L’histoire : Au début du XXe siècle, dans un petit village viticole lémanique, un illuminé se prend pour Jésus, un vagabond fascine petits et grands avec ses récits de voyage, tandis que dans une salle de cinéma récemment ouverte déferlent des images mêlant fiction et documentaire. Le monde d’un coup s’est agrandi, ou, plus exactement, les reflets et les échos de mondes lointains s’infiltrent avec force dans le monde connu depuis toujours, troublant les habitants, éveillant leurs passions et les incitant à des actions déraisonnables.
Le roman : L’Amour du monde de l’écrivain vaudois C.F Ramuz publié en 1925 soulève des questions actuelles commente Claudine Gaetzi, spécialiste de la littérature romande qui signe la préface de ce livre plus que jamais essentiel : comment les médias audio-visuels et la réalité virtuelle, de plus en plus présents dans notre quotidien, bouleversent-ils notre manière de vivre et de penser?
Les récits de C.F Ramuz sont fortement ancrés dans les paysages de la Suisse romande. Les relations humaines, souvent tragiques, et les transformations de la société en sont des thématiques centrales. Ramuz a développé une langue singulière, avec des heurts, des répétitions, des effets d’oralisation. Il recourt souvent, pour la voix narrative, au pronom « on ». En lien avec son intérêt pour la peinture, la vision y joue un rôle prépondérant.
La couverture : La fameuse vue plongeante des vignes de Lavaux peinte par Ferdinand Hodler dans Le Lac Léman vu de Chexbres, 1904, un tableau présenté au Musée Cantonale des Beaux-Arts de Lausanne.
Incipit : C’est vers ces temps-là qu’il a commencé à se hasarder jusque dans les rues de la petite ville, ce qu’il n’aurait pas osé faire auparavant, mais il y avait des choses qui n’étaient pas permises et, à présent, elles l’étaient.
L’Amour du monde de C.F Ramuz, aux éditions Plaisir de Lire
En librairie à partir du 20 août 2024.