Description
Une scénariste se rend à l’Ile Maurice pour préparer un film sur Malcolm de Chazal, le grand poète mauricien. Une fois sur place, elle rencontre un personnage intrigant, venu d’un autre temps. Qui se cache derrière cet homme qui apparaît tel un fantôme et lui dicte jour après jour le récit mystérieux de sa vie? Pourquoi s’adresse-t-il à elle en particulier? Prise au piège entre le désir d’en savoir plus et l’angoisse que lui inspirent ces révélations, la jeune femme va alors devoir réfléchir sur le véritable sens de son voyage.
Ce roman emmène le lecteur dans un périple captivant à travers l’Ile Maurice, ses paysages et son passé colonial, tout en explorant les pensées les plus intimes de ses personnages. Un voyage qui permet de s’initier à la magie de l’Ile et à ses secrets. Une lecture envoûtante!
Revue de presse:
- Journal Vie Protestante, octobre 2011:
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Aujourd’hui seulement je déchiffre comment tout s’enchaîna, dès lors que je posai le pied sur ce bateau. J’y avais embarqué à Trou d’Eau douce pour des raisons inexplicables; il m’avait pour ainsi dire happée.
Bien sûr, le projet que je venais réaliser à l’île Maurice aurait pu m’entraîner à un peu de navigation. Si je le voulais, toute une ottille de plaisance s’offrait à moi, bien plus simplement que cette embarcation qui n’était en rien destinée au tourisme (d’ailleurs, les événements ne cessèrent de me détourner de mon projet initial, pour nalement me le livrer achevé, et cela de la manière la plus étrange - de la même façon qu’après avoir pensé errer pendant des heures dans une forêt touffue où l’on s’estimait perdu, on parvient à sa plus grande surprise à sa destination, ayant parcouru le chemin utile.)
La beauté surnaturelle de la mer à l’instant où je déci- dai (mais était-ce moi qui décidais ?) d’embarquer contri- bua sans doute à me projeter hors de moi, et, je le sais maintenant, vers des dimensions inconnues dont je ne devais pas revenir. La beauté, ou l’extrême lumière. Je les pris en plein visage aussitôt le port quitté. L’équipage quant à lui entamait une partie de cartes (le vent étant faible, il avait laissé les voiles serrées et enclenché le moteur).
Assise à la proue, je fus emportée par les bleus. Jusqu’à l’horizon un turquoise iridescent sous l’azur mauve. d’un coin de l’œil à l’autre rien que cela vibrant.
Je m’en éclaboussais, incrédule.
La lumière ne cessait de changer. Sitôt franchie la barrière de corail, l’eau brassa un profond émeraude brusquement moucheté d’or. L’instant d’après, le ciel se voila et une mer pastel s’étala, irréelle, sous des nuages de cendres pâles.
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