L’interview d’ Elio Sottas
Dans l’ombre du Mont Olympe
aux Éditions Plaisir de Lire dans la collection Frisson
Qui êtes-vous Elio Sottas ?
Je suis un jeune étudiant en science politique de 23 ans, passionné de politique (bien sûr), de randonnée, de bières blanches et de littérature. Après avoir dévoré avec passion, les romans de grand·e·s auteur·trice·s pendant des années, j’ai décidé à l’âge symbolique de 18 ans de prendre la plume à mon tour.
Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?
J’ai rédigé ce livre en 2020, alors que la pandémie mondiale nous obligeait à rester enfermé·e·s entre quatre murs. L’écriture a été pour moi le moyen de rompre avec la monotonie du quotidien. Après m’être entrainé avec des nouvelles, je me suis lancé le défi d’écrire un roman.
Le pitch de votre livre pour convaincre un ami de lire votre roman en quatre lignes seulement ou quelques mots ?
Alors que Daniel Rappraz est retrouvé mort sur le lac Léman, un « I » en chiffre romain scarifié sur le ventre, un message énigmatique paraît dans la presse. Quel lien existe-t-il entre un comptable sans histoire et les dieux d’une mythologie endormie ?
Si j’avais le droit de tricher, je rajouterais « le message énigmatique ». À savoir : « À force de jouer trop près du soleil, Apollon s’est brûlé. Si vous autres, locataires du Mont Olympe, riez de votre momentanée toute-puissance, n’oubliez pas que de dieu à mortel, il n’y a qu’une étincelle. »
Quels sont les personnages de votre roman que vous avez rencontré dans la vraie vie ?
Aucun et tous, je pense. Mes personnages sont pour la grande majorité inspirés par des proches ou des femmes et des hommes que j’ai connus sans pour autant être leur double littéraire. À part l’inspectrice Adèle Lupa qui est, à peu de choses près, la copie conforme de la filleule de ma mère, aucun des personnages principaux n’existe réellement. J’ai, en revanche, glissé de nombreux clins d’œil à des personnes qui m’ont inspiré au cours de ma vie. L’inspecteur Forestier a ainsi, par exemple, le même nom que mon professeur de mathématiques en dernière année du collège.
Êtes-vous un joueur de poker dans la vraie vie ?
Non, je ne suis pas un joueur de poker. J’y joue occasionnellement avec mes ami·e·s, mais je suis un amateur. J’ai dû beaucoup me renseigner pour écrire les scènes qui s’y rapportent. J’aime la symbolique de ce jeu. Dans un roman policier comme autour d’une table de poker, il faut savoir bluffer, avoir de la chance parfois et prendre des risques…
Vous avez choisi une forme très originale pour reconstituer l’enquête, via des fragments épars. Pourquoi ce choix ?
Si vous faites référence aux chapitres ponctuels qui nous plongent dans les réunions secrètes du Mont Olympe, je dirais que c’est avant tout pour nourrir le suspense. On comprend rapidement que les membres de ce groupuscule sont les cibles du/de la meurtrier·ère et que s’iels le sont, ce n’est pas un hasard. Tout en suivant cette contre-enquête pour découvrir l’identité du/de la coupable, le/la lecteur·trice se demandera également tout le long du récit (du moins, je l’espère) : qui sont les membres qui composent ce groupe et quelles sont leurs motivations ? Ces chapitres donnent également du rythme à la narration.
Une phase de votre roman qui compte pour vous, que vous aimeriez que le lecteur n’oublie pas ?
L’inclusivité de mon texte, c’est peut-être ça dont j’ai envie que les gens se souviennent. J’ai cherché à mettre en valeur des personnes issues de minorités sans faire de la cause de leurs discriminations le sujet principal du roman. Je trouve important que chacun·e puisse trouver dans des œuvres de fiction des personnages qui lui ressemblent sans avoir à chercher des livres qui ont pour vocation de traiter de ces minorités. En tant qu’homme blanc, cisgenre et hétérosexuel, je suis conscient d’avoir des biais, mais j’ai en tout cas essayé de faire au mieux.