Franc-comtoise d’origine et vaudoise par mariage, Catherine Gaillard-Sarron exerce son talent avec succès dans des genres aussi différents que la poésie, la nouvelle, la chanson ou le roman. De nombreux prix ont déjà couronné son travail et viennent régulièrement récompenser ses œuvres littéraires. Elle est l’auteur des deux recueils de nouvelles parus chez Plaisir de Lire en 2009 et 2011, Un Fauteuil pour trois et Des Taureaux et des femmes.
1) Parlez-nous de vos habitudes d’écriture. À quel(s) moment(s) de la journée écrivez-vous ? Combien de temps par jour (ou par nuit) y consacrez-vous ? Ecrivez-vous tous les jours où avez-vous des périodes (de la semaine, du mois, de l’année) plus propices que d’autres à cette activité ?
Je me consacre entièrement à l’écriture depuis 3 ans. Plus rien ne vient donc parasiter ou briser le flux de mes idées qui peuvent s’écouler sans entraves. Je suis désormais comme une abeille : laborieuse, mais libre de butiner le vaste champ des possibles ainsi que la petite prairie de mes divers projets littéraires. J’aime écrire la nuit. D’abord parce que je n’arrive pas m’arrêter et ensuite parce que j’apprécie particulièrement cette atmosphère paisible et feutrée propice à la réflexion et au rêve. La nuit est pour moi le meilleur moment pour faire naître mes histoires et les mettre au monde…
2) Ecrivez-vous à la main ou sur un ordinateur, ou une combinaison des deux ?
J’ai toujours un carnet sur moi sur lequel je note mes idées, si volatiles… Mais j’écris directement sur l’ordinateur. Cela me stimule. En outre, j’aime voir mon travail net et sans rature sur l’écran. L’ordinateur est pour moi un outil pratique et indispensable sans lequel la gestion de mon travail d’écriture serait inconcevable.
3) Henri Troyat écrivait debout, Gustave Flaubert déclamait ses textes, Amélie Nothomb avale un demi-litre de thé noir pour se mettre « en transe » avant d’écrire. Avez-vous, comme eux, des habitudes un peu excentriques liées à votre activité d’écrivain ?
Hormis une pile de coussins sous mon bureau pour reposer mes jambes, juste qq cafés très légers et la nécessité d’un endroit calme et pas trop lumineux. Pas de musique non plus : j’ai besoin de silence pour mieux entendre ma musique intérieure et les différents personnages qui peuplent mon imagination. En fait, pour la plupart des gens qui m’entourent, mon habitude la plus excentrique est l’acte même d’écrire…