Description
Un vendredi de mai, un coup de feu retentit dans le silence assourdissant du lycée de Pré-Fleuri. Tous ont une bonne raison d’appuyer sur la gâchette ce jour-là.
Sébastien, Marie, Timéo ou encore Yacine… Les élèves de la DER1 ont renoncé à réussir leur scolarité. Parqués dans la classe des cancressans avenir ni débouché, ils mènent la vie dure à leurs enseignants, mais partagent aussi, avec leurs mots, espoirs, rêves et vulnérabilités.
Usés par les insultes, les bagarres, ne sachant comment y répondre, les professeurs jettent tour à tour l’éponge, sauf André Clottu. Après avoir été mis à la porte de son ancien collège à quelques mois de la retraite, ce dernier a la ferme intention de venir à bout de cette classe. Pour sa dernière rentrée, fort de ses nombreuses années d’expérience, il espère même réussir l’impossible et ainsi parvenir à redorer son blason bien entachésuite à son licenciement.
Mais lorsque les élèves découvrent les raisons qui ont amené le professeur à changer de lycée, les choses basculent et prennent une très sombre tournure…
Dans la presse
Coup de coeur dans le magazine Générations – Novembre 2018
Bouquiner.ch –
On entend beaucoup parler d’armes dans les écoles américaines, mais comment en arrive-t-on à cette situation ? L’école ne devrait-elle pas être un lieu sécurisant, pour les enfants et les professeurs ?
Tiffany Jaquet, dans ce deuxième roman, nous entraine dans une atmosphère tendue. Nous sommes enfermés dans une salle de classe, avec une personne qui nous menace d’un pistolet. Au fil des pages, nous passons en revue chaque enfant, leur vie en dehors, mais aussi ses ressentis au creux de cette classe de DER1. A la fin de chaque chapitre, on se demande si c’est lui (ou elle) qui tient le pistolet. Avec ce que nous apprenons, il (ou elle) aurait (peut-être) raison. Il nous faudra arriver vers la fin pour découvrir qui dans cette classe souffre tellement pour l’imposer aux autres.
J’ai adoré la lecture de ce roman avec des personnages touchants. Des êtres si fragiles que l’on a envie de les prendre dans nos bras pour leur dire que « tout ira mieux »…
Après L’Enfant du placard, Tiffany Jaquet nous revient avec une plume tout aussi intense, et qui confirme ce que je disais : une auteure à suivre !
https://www.bouquiner.ch/8093-derniere-rentree-de-tiffany-jaquet
Monique –
Un vendredi de mai, un coup de feu retentit dans le collège de Pré-Fleuri. Qui a tiré ? Tous se soupçonnent. Tous ont une bonne raison d’appuyer sur la gâchette.
C’est une classe de laissés pour compte, ceux qui n’attendent plus rien de l’école et dont l’école n’espère plus rien de leur part non plus. Tous ont renoncé. Entre les in-sultes, les bagarres, les absences prolongées, tous les professeurs ont jeté l’éponge.
C’est dans cette classe de DER1 qu’arrive Monsieur Clottu. Parachuté dans ce collège à une année de la retraite. Pourquoi ? Une telle fin ne peut que cacher quelque chose de louche. Il arrive à susciter un certain intérêt chez ces élèves, mais ce qui va absorber toute leur énergie, c’est de trouver pourquoi ce Monsieur Clottu, si uniforme, s’est retrouvé sur cette voie de garage. Et ils ne vont pas lâcher l’affaire. Ils iront jusqu’à le provoquer en pleine classe. Mais sa réaction ne sera pas du tout celle qu’ils attendaient. La fin est surprenante, par rapport aux évènements passés.
On en connaît tous, de ces élèves qui ont renoncé. Des Sébastien, Marie, Timéo ou encore Yacine. On s’y attache. A Monsieur Clottu aussi.
L’histoire est extrêmement bien amenée. Ça commence par un coup de feu, puis l’auteure se met dans la tête de chaque protagoniste, parle à sa place ,exprime ses idées, pour finalement nous expliquer les conditions qui ont fait qu’il ou elle a décroché.
L’auteure, Tiffany Jaquet, est née à Morges en 1989. On sent une certaine expérience dans ce roman puisqu’elle actuellement enseignante de français et d’anglais. Elle trouve dans les livres et l’écriture une source privilégiée de détente et d’évasion. Après la publication de « L’enfant du placard » (Editions Plaisir de Lire, 2016) l’auteure revient avec ce second roman.
Je n’ai pas lu le premier donc je ne peux comparer mais je peux déjà vous dire que celui-ci est excellent. On en parle déjà beaucoup dans le milieu littéraire.
Monique
Fattorius –
« Dernière rentrée »: voilà bien le livre qu’il faut lire en cette période de rentrée scolaire et littéraire. Le deuxième roman de l’écrivaine suisse Tiffany Jaquet est un ouvrage polyphonique solidement structuré et profondément humain qui plonge dans les classes difficiles de l’enseignement secondaire, quelque part en Suisse sans doute. Au cœur du récit, il y a le professeur André Clottu, qui joue un rôle de pivot.
Joëlle Brack, Libraire, Payot.ch –
La rentrée des classes, c’est le premier matin. Ensuite, il y a tout le reste de l’année. Dans cette école romande grisâtre, difficile de dire qui, des profs ou des élèves, a la vie la moins intéressante, sinon la plus risquée. Clottu, le prof proche de la retraite, traîne une « sale histoire » – mais laquelle ? – qui a gâché sa carrière, tandis que les élèves tentent de mûrir, se frottant au monde des adultes sans recul pour juger sa vulgarité, sa bêtise, ses dangers même. Et, à l’ère des réseaux sociaux, tout peut coûter très vite très cher. Dans cette ambiance un peu glauque, les figures du prof et des adolescents se détachent pourtant avec une certaine tendresse, comme si l’arme qui pointe dès le premier chapitre pulvérisait les vernis un peu kitsch pour révéler les failles et les aspirations de chacun… Troublant, et très prenant !