Description
Lila peine à trouver des équilibres satisfaisants entre son travail de médecin hospitalier, son fils Antoine, âgé de huit ans, et son mari. Marine est une veuve retraitée, dont la vie est une longue attente faite de quiétude ordrée et de silences partagés avec son chat.
D’une rencontre fortuite et au fil d’un échange de correspondance, la complicité s’installe entre les deux femmes. Le petit Antoine s’attache aussi à cette dame qui lui fait découvrir ses récits d’antan. Lila et son fils suivront alors les traces d’un passé qui les emmèneront jusqu’aux montagnes des Diablerets.
Ces relations harmonieuses seront toutefois ébranlées par la maladie. Au-delà des liens forts qui se sont tissés, Marine et Lila vont devoir s’interroger sur la vie et les choix qu’elle nous impose.
Revue de presse:
- swisstransplant news, décembre 2013:
- L’Impartial, novembre 2013:
- Les Lettres & les Arts no 15, automne/hiver 2013:
- Marie Claire Suisse, août 2013:
- La Feuille de Bourg-en-Lavaux, juin 2013:
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Lila, Lila Belezam, avec z comme... zèbre.
elle réprima un sourire, la guichetière leva les yeux mi-amusée, mi-dubitative. Lila salua et se retourna pour partir. Un point pour elle, la journée commençait bien.
– Mademoiselle! Vous oubliez votre bourse... Lila effectua un revirement et aperçut une femme souriante qui lui tendait son portemonnaie. elle s’apprêtait à lui dire merci et à s’en aller quand elle se ravisa.
– Puis-je vous offrir un café pour vous remercier?
Lila vit passer un doute sur son visage, elle la jaugeait, ou, peut-être, pesait-elle le pour et le contre d’une telle proposition. Pour: la curiosité; contre: le temps qui lui restait avant le prochain rendez-vous ou le souci des convenances: n’était-ce pas une offre un peu incongrue simplement parce que vous aviez permis à une personne de ne pas perdre ses affaires.
– au diable l’avarice! Je vous suis, Mademoiselle.
Sur le court chemin qui menait au café de l’autre côté de la rue, Lila se demanda ce qui lui avait pris, un mercredi matin déjà bien rempli, d’offrir un café à une anonyme qui avait, de fait, juste été charitable.
– Marine Drehan, c’est très aimable à vous de pren- dre ce moment. Vous devez pourtant être bien occupée. effectivement, si Lila ne se dépêchait pas, elle n’aurait pas le temps de cocher toutes les choses non passion- nantes, mais néanmoins essentielles, qui s’étaient ins-
crites à son insu sur sa liste de courses.
Lorsqu’elles se furent assises à l’étroite table de la
terrasse d’un bistrot de quartier, Lila détailla son inter- locutrice. Cheveux auburn, de grands yeux bruns, très distinguée, elle devait avoir un peu plus d’une soixan- taine d’années, et avait ce même sourire que lorsqu’elle lui avait tendu son portemonnaie, aimable, presque suranné. elle réalisa que Madame Marine Drehan était, elle aussi, en train de la regarder et se demanda quel portrait cette inconnue pouvait bien dresser d’elle: blonde, trentenaire, fatiguée. elle fut interrompue dans son analyse.
– Vous savez, je n’ai accepté que parce qu’il eût été dommage de refuser un geste si empreint de gentillesse, glissa-t-elle comme pour s’excuser.
– J’ai trouvé votre comportement si généreux et spontané, que je me suis permise d’acquiescer à votre proposition. Je ne vous prendrai pas longtemps, je sais comme les jeunes femmes d’aujourd’hui sont pressées.
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