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L’Enfant du placard

Auteur: JAQUET, Tiffany
ISBN: 978-2-940486-67-0
Date de parution: 20/10/2016

Plage de prix : 11,00 CHF à 22,00 CHF

UGS : ND Catégorie :

C’est l’automne et Claire trouve dans les affaires que sa mère lui a léguées une lettre faisant mystérieusement mention de deux personnes qu’elle n’a jamais connues : Tatiana et Enzo. Intriguée, elle décide de mener l’enquête pour découvrir qui ils sont. Petit à petit, le mystère envahit son quotidien d’habitude si bien rangé et elle part sur les traces de ces deux inconnus, accompagnée d’un archiviste récemment rencontré. Le voyage qu’elle entreprendra la mènera sur les traces d’un passé inconnu qui la forcera à se redécouvrir.

De l’Italie à la Suisse, des années 1960 aux années 2000, ce roman entre en résonance avec la réalité de tant de personnes aujourd’hui: le déracinement, la recherche d’un lieu de paix et de travail, l’identité de celles et ceux qui se construisent entre deux lieux, les conflits mais aussi les rapprochements entre des êtres humains qui doivent apprendre, et réapprendre, à vivre ensemble.

Revue des médias

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  • L’Illustré, 7 juillet 2016

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Printemps 1963
Le train amorça son arrivée en gare dans un crissement de rails assourdissant et immobilisa sa carcasse haletante à hauteur du quai, achevant enfin son long voyage dans un gémissement plaintif. À l’intérieur, tous les passagers s’étaient levés et commençaient à se presser contre les fenêtres et vers les portes de sortie. Dans le brouhaha des voix et l’excitation de retrouver enfin l’air frais, Enzo tentait tant bien que mal de rassembler ses affaires. Le jeune homme dut se baisser pour éviter la chaîne de valises qui s’était formée au-dessus des têtes. Telles des fourmis occupées à transporter des brindilles d’un endroit à un autre, les voyageurs s’organisaient pour évacuer les nombreux bagages et personnes, qui finissaient entassés en désordre sur le quai.
C’était le troisième train en provenance d’Italie qui dégorgeait ses passagers ce matin de printemps, et la plateforme accueillait déjà une foule d’immigrants se bousculant de tous les côtés. Lorsqu’Enzo se trouva enfin dehors, valises en mains, il avait perdu de vue sa femme qui était sortie avant lui du wagon.Il pivota
plusieurs fois sur lui-même, cherchant des yeux les beaux cheveux noirs et lisses qu’il connaissait si bien. Ses pupilles passaient de visage en visage espérant tomber sur les yeux bleu vert de son épouse et sa mine souriante, mais il n’y avait autour de lui que des visages rouges, en sueur, braillant pour se faire entendre ou crispés par la colère de ne pas pouvoir avancer.
Un soupçon d’inquiétude germa dans le cœur du jeune homme qui fendit la foule à la recherche de sa femme, luttant contre les coups de coudes qui lui martelaient les côtes, les chaussures qui lui broyaient les orteils et les épaules qui venaient s’écraser bruta- lement contre sa poitrine. Il essaya de crier son prénom, mais celui-ci fut vite englouti par le tumulte bourdonnant autour de lui.
Après plusieurs minutes d’un combat acharné, Enzo aperçut une silhouette svelte terminée par un long cou élégant qui patientait sagement sous le grand panneau bleu indiquant «Brig», la gare à laquelle ils étaient descendus.
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